Le générateur de bonnes résolutions dirait de mon sujet de ce soir: "Penser, naïvement, à s'aimer, sans entrave".
Enfant, je me libérais de mes vêtements dès que ma mère avait le dos tourné. Le moins de vêtement était le mieux! Je me souviens encore de la dernière fois où je me suis permis une nudité complète. Je devais avoir 6 ou 7 ans. J'étais avec mon cousin Denis. Ma mère travaillait, mon père devait garder l'œil sur moi, ce qu'il n'a pas réellement fait. Il faisait chaud, c'était l'été. J'avais une robe de chambre blanche à pois rouges et à boutons. Cette robe de chambre était particulièrement rugueuse, je me souviens encore de la sensation désagréable sur ma peau. N'écoutant que mon cœur, je me suis dévêtie. Je me suis donc retrouvée assise, nues fesses, sur une balançoire de plastique à motif carrelé. C'est la dernière fois qu'on m'a permis d'être nue en nature.
Par la suite, on m'a appris le pudeur. J'ai vieilli. Mon corps a changé. Vers 15 ou 16 ans, lors de mes premières frasques sexuelles, je n'étais plus du tout à l'aise avec l'idée de me retrouver à poil devant autre chose que mon miroir. J'ai dû me rééduquer. Apprendre l'aisance dans la nudité. M'aimer sans entrave, sans vêtement. M'aimer assez pour laisser un homme me regarder. Il y a déjà 10 ans que je me pratique. Mon ex qui trouvait ma nudité si excitante m'a franchement aidée à me dégêner, à me décomplexer... Maintenant, lorsqu'un homme me dévêt, c'est comme me donner le droit de nudité... Ce n'est pas que je n'ai pas de pudeur, de gêne, que je ne suis pas intimidée ou que mon "intimité" n'a pas de prix. C'est à un autre niveau, ça s'appelle être bien dans sa peau.
mardi 16 octobre 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Jolie réflexion sur la nudité, et/ou l'expression d'un corps... J'aime beaucoup l'image que tu amène dans l'idée de l'homme qui te donne le droit à la nudité... Ca dégage quelque chose de très romantique et de respectueux.
Enregistrer un commentaire