Ces temps-ci, c'est comme si mon entourage s'était donné le mot pour me parler d'animaux de compagnie. De mon garagiste qui me parle de sa chienne, son bébé, qui est décédée, à une collègue qui a recueilli chez elle une petite chatte errante, en passant par mon amie Nannie qui a des chats trop cons pour chasser les mouches, tout y passe.
Mon dernier animal de compagnie était une chatte. Une chatte noire et blanche. Une Vache-Chatonne... Elle se nommait parfois Frimousse, parfois Bidoune, dépendamment de qui l'appelait et de l'humeur de ce dernier. Nous avons eu Frimousse alors qu'elle tenait encore dans ma main d'enfant, c'est dire comment elle était petite. Elle arrivait de chez une tante, près de Montréal. Elle avait pleurer durant tout le trajet et manquait de voix. Elle démontrait déjà son caractère! Lorsqu'elle a été opérée, le vétérinaire nous avait dit que nous devions la laissée chez lui pour 2 ou 3 jours, en observation. Le lendemain matin, le téléphone sonnait. Le vétérinaire nous avisait que Frimousse avait fait ses bagages, qu'il fallait aller la rechercher. Incrédules, nous sommes allée la chercher. Elle était blottie dans les bras de la secrétaire-réceptionniste. Lorsque la dame l'a déposée pour nous remettre la facture, nous avons alors compris. La chatte s'est mise à hurler, comme si on la martyrisait. La secrétaire s'est dépêchée de la reprendre dans ses bras, pour pas que les autres clients fuient, croyant au vétérinaire sadique... Ma mère a dû garder la chatte dans ses bras pendant trois jours. Dès que l'animal était laissée à elle-même, elle s'époumonait. Elle a été bercée comme un nouveau né, jour et nuit...
Frimousse avait l'habitude d'être littéralement dans nos pattes. Elle dormait dans le creux de nos genoux et se fâchait lorsque nous devions bouger. Elle avait des comportement de chien (bavait dès qu'on la flattait, jouait à va-chercher, faisait "le beau", grognait lorsque nous la touchions). Avec du recul, je crois qu'elle souffrait d'un dédoublement de personnalité.
Frimousse était ma compagne, ma confidente. Lorsque je n'allais pas, c'est comme si elle le ressentait. Elle se collait et demeurait à mes côtés jusqu'à ce que mes larmes soient séchées.
Elle a commencé un trouble de comportement alors que ma mère s'absentait de façon prolongée pour le travail. Ma charmante chatte a commencé à uriner sur les manteaux. Quelle belle surprise de réaliser que l'odeur infâme qui nous suit partout depuis le matin, vient de notre manteau et s'est imprégnée dans nos pantalons... Lorsque le travail de ma mère s'est restabilisé, c'est moi qui suis partie étudier dans une autre ville. Ma petite Bidoune ne l'a pas pris. Elle a recommencé à uriner ailleurs que dans la litière. Le vétérinaire a vraiment posé un diagnostic de trouble de comportement, nous conseillant d'éviter de nous absenter longtemps de la maison... Comme elle était âgée, il aurait été difficile de l'amener en thérapie... Ma mère l'a fait euthanasier... sans m'en parler avant. Il y a plusieurs années que Frimousse est partie... et elle me manque encore. Une boule de poil, remplie d'amour, voilà ce qu'elle était!
dimanche 21 octobre 2007
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1 commentaire:
Je me rappelle de Frimousse, même si je ne pouvais la côtoyer que brièvement pendant mes vacances d'été. Je me souviens d'une nuit qu'on avait couché chez vous (peut-être la même fois que les geyser de sauce à spaghetti?) et j'avais été réveillée le matin par Frimousse qui tentait de déjeuner en grugeant mon gros orteil!
C'était une belle chatte, désolée de savoir qu'elle est partie de cette façon-là...
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