mercredi 31 octobre 2007

journée costumée...

Ce matin, idée de génie, je vais me dessiner un chat noir sur une joue, après tout c'est pas tous les jours l'Halloween! Dix minutes plus tard, j'ai trouvé un modèle sur internet. Je pense à la beurasse que je vais devoir nettoyer si je rate mon coup, regarde l'heure, finalement, je ne le ferai pas. J'enfile quand même un chandail orangé, histoire de pouvoir me camoufler dans un tas de citrouilles!
Au travail, des bambins de la garderie passent fièrement dans chaque bureau pour amasser des friandises, trop cuuuuuuute!
Après le travail, pleins d'enfants sillonnent les rues: des vampires, licornes, fleurs, pirates, poignardés, meurtriers... ils ont de l'imagination ces enfants! C'est la fête, ils sont tous sourires! Oublier, l'espace d'une soirée, leurs malheurs, manger des friandises jusqu'à la nausée, profiter de papa qui a pris congé et les suit sans broncher de maisons en maisons!
Même les adultes sont déguisés! Ils ont mis le paquet! Mention honorable au motard qui a dû mettre beaucoup d'énergie à coudre sa patch Hell's Angels au cuir de sa veste. En ex-scoute, je connais le travail demandé pour coudre un badge. Comme nous sommes côte à côte sur un pont, à basse vitesse, j'arrive à lui faire signe, histoire qu'il comprenne mon appréciation! Erreur, c'était peut-être pas un déguisement finalement!
Une chance que j'ai mis mon chandail orangé, à la sortie du pont, j'ai trouvé un tas de citrouilles pour me camoufler, d'où je vous écris ce soir...

lundi 29 octobre 2007

comment j'ai fait pour oublier un tel délice?

Il y a quelques semaines déjà que j'ai acheté le seul livre de Matthieu Simard qui ne faisait pas encore partie de ma collection. Depuis tout ce temps, il trainait dans le salon attendant que j'aie un peu de temps pour l'ouvrir.
Le premier livre de cet auteur que j'ai eu entre les mains était Échecs amoureux et autres niaiseries. Je l'avais choisi par hasard, à cause du dessin sur la couverture. Je l'avais dévoré. Puis, il est tombé dans l'oubli. Cet été, à la sortie de Llouis qui tombe tout seul, je me suis rappelé du Matthieu avec 2 T. J'ai eu l'air un peu folle, chez le libraire, à demander le livre dont le personnage principal s'appelle Llouis, avec 2 L, écris par un certain Matthieu, avec 2 T. Mais le commis m'a simplement souris et dirigé jusqu'au bon rayon. J'ai dévoré Llouis. La faim toujours inassouvie, j'ai acheté Douce moitié, que j'ai aussi lu d'un seul trait. Puis, Matthieu est tombé dans mon oubli. Vaguement, dans mon esprit, vivait l'image d'un autre roman, parlant de hockey, mais rien de plus net. Sur un coup de tête, entre deux disques, il y a quelques semaines, j'ai acheté ce roman Ça sent la coupe. Quoi de mieux pour se mettre dans l'esprit de la nouvelle saison? Je l'ai ouvert aujourd'hui. Verdict? C'est comme retrouver un ami d'enfance, avec toutes les qualités dont on se souvenait, mais en plus mature! Moi qui cherchais quelque chose pour m'occuper l'esprit... Le livre sera trop court! Cependant, en surfant, je suis tombée sur son blogue. Du Matthieu Simard plein mon écran, OUFFF!
Ma mère voulait savoir ce que je veux pour Noël... Ben maman, je veux Matthieu Simard, assis dans mon salon! Ben quoi? Il irait bien avec la déco, non?

dimanche 28 octobre 2007

faisons un toast!

Ceci est un toast à nous.
Pour l'homme qui nous a.
Pour les loosers qui nous avaient.
Et les gens chanceux qui vont nous rencontrer !
Texte publié par Douce

Réflexion de Cendrillon:
Un toast pour nous, les femmes, pour notre vécu collectif, pour notre sororité, pour nos luttes, pour notre hypocrisie, pour notre naïveté, pour notre instinct.

Un toast pour l'homme, qui comme un pêcheur m'a ferré, mais qui semble se demander ce qu'il va bien pouvoir faire du poisson, le vendre, le donner, le remettre à l'eau, lui laisser la vie sauve ou en faire des filets exquis? Pour le désir qui naît en moi à ta pensée, pour l'apprentissage de laisser aller, tu vas m'aider?

Un toast pour mes ex, dont le dernier qui appelle toujours dans un espoir chimérique d'un retour en arrière. Pour ceux qui m'ont appris tout ce que je sais, formée à la réalité. Spécialement pour le magicien, qui est devenu une légende. Petite pensée aussi pour ceux qui vont s'en vouloir à jamais de m'avoir laissée partir, désolée pour vous, c'est trop tard.

Un toast pour les chanceux, ceux qui sauront comprendre à qui ils ont affaire. Ceux qui, sans jugement, sans questionnement, laisserons aller et m'amènerons dans leur chute.

Un toast à l'Espoir, voilà tout!

mémoires d'une canoteuse insomniaque

C'est la deuxième fois cette semaine. Deuxième fois que je me réveille la nuit, incapable de me rendormir. La première fois, j'ai mis ça sur le dos de la lune. Lorsqu'elle est pleine, elle a le dos large. Aujourd'hui, je réalise que je ne suis pas en paix. Mon rêve me fait réfléchir.

Je suis dans un canot. La rivière est calme. Je pagaie. On zigzague un peu. Je me retourne pour réaliser que mon partenaire-canoteur est confortablement calé et profite de la promenade pour se faire griller. Son aviron est sec. Il jette de furtifs coups d'œil aux autres embarcations. Il recherche une rameuse: celle qui aurait une technique irréprochable, celle qui, d'instinct ramerait à l'unisson avec lui, celle qui connait l'itinéraire par cœur. Moi, je panique. J'ai peur de perdre ma place. J'ai envie de ramer encore plus fort, pour démontrer ma valeur. Plus je rame, plus on tourne en rond. J'ai peur de me retrouver à l'eau. Peur que le courant ne m'amène pas où je veux aller. Peur de me noyer. Il a l'air si zen, ne réalise même pas ma panique: comme si sans moi, le courant l'amènera quand même dans le bonne direction. Il faut que je me parle.
"Laisse aller la rame, rentre-la dans le canot. Tu portes un VFI, tu ne peux pas te noyer. Tu as de l'expérience. Profite du soleil qui te réchauffe. Il fait si beau, trop beau pour se faire suer! Quand tu en auras assez, que le canot prendra l'eau ou qu'il n'ira plus où tu le veux, tu nageras jusqu'à la rive. Profite de la ballade, elle pourrait te mener plus loin que tu ne le penses. Laisse aller. Après la rivière, il va y avoir le fleuve, puis le golfe, puis l'océan. Quand tu ne voudras plus faire partie du voyage, tu demanderas simplement à débarquer."
Il faut que je me parle, sans cesse. Je suis comme ça, insécure de nature. J'ai peu de talent pour le plein air zen. Mais le talent, ça s'acquiert. L'important c'est d'avoir de l'intérêt et j'en ai. Cette ballade me plait, il faut juste se souvenir qu'il s'agit d'une ballade et pas d'une course! Si c'est en forgeant qu'on devient forgeron, c'est en suivant doucement le courant qu'on devient canoteur placide.

jeudi 25 octobre 2007

la famille Moderne se fait aller!

25 octobre, 22h00
Le téléphone sonne. À cette heure, qui ça peut bien être. Je vous le donne en mille: Papa Moderne. Monsieur Moderne a prit un petit coup, comme ça lui arrive parfois... Message de la plus haute importance: il va donner le dîner de Noël. Il voulait me demander s'il pouvait inviter ma mère [Notez ici que mes parents sont divorcés depuis 14 ans!]. Je lui déconseille, il conclue en disant qu'il va l'inviter. Je l'avise qu'il aurait avantage à attendre une heure plus propice. Il raccroche.
22h05
Le téléphone resonne. "J'avais oublié, je vais inviter toute la famille Moderne!" Youpie! Une raison de plus de ne pas inviter ma mère...

***

Aujourd'hui, j'ai croisé au centre d'achat une tante Moderne, son mari, son petit-fils et une cousine. Cette cousine, qui doit avoir 20 ans, a derrière elle une carrière de mannequin. Elle mesure 5pi 11po, est mince, pour ne pas dire maigre. Elle est habillée à la dernière mode. Elle a tout pour elle. Tout porte à croire que nous n'avons aucun lien génétique, sauf, l'immense craque entre les dents d'avant, dont elle a aussi hérité! Dieu merci, elle n'est pas parfaite!

***

Pour me remonter le moral, j'ai compulsé... Commande d'un disque outre-mers, achat de lingerie, de mitaines, de parfums, dégustation de québécois au torréfacteur, massothérapie, deux repas au resto avec deux amis... Une journée à moi, de moi, avec beaucoup d'amour, quoi!

le défi de mes lecteurs

Chers lecteurs, aujourd'hui, je vous lance un défi. Si vous lisez ce qui suit, c'est que vous accepter de vous y plier et vous vous engagez à laisser un commentaire.
Je me demande sans cesse qui peut bien me lire. Chose certaine, il y a des amis proches, qui subtilement ou non, glisse doucement le sujet d'une conversation vers le thème d'un de mes billets. (ex: "tu sais, ma barbe, elle a 2 semaines...", "Heille, mes chats sont pas cons, sont juste naaaiiiseux!") D'autres laissent parfois un commentaire sur le blog, sans que je ne les connaisse. Mais, qui êtes-vous vraiment?
Alors, voici le défi: vous devrez faire ce test et me laisser en commentaire votre résultat. Le test prend une quinzaine de minutes à exécuter, vous avez le temps! Si vous avez lu jusqu'ici, vous n'avez plus le choix! Si vous ne laissez pas de commentaire, j'envoie toute l'équipe du CTU Los Angeles à vos trousses!
À vous de jouer!

mercredi 24 octobre 2007

Jusqu'à quel âge est-il sain d'avoir un ami imaginaire?

J'ai un frère, Mike. Je ne vous en avait pas parlé? C'est qu'il est plutôt timide et refusait, jusqu'à maintenant, que je fasse mention de lui dans ces lignes ainsi que dans les conversations de tous les jours... Malgré le fait qu'il a aujourd'hui atteint la mi-trentaine, Mike est un joueur de tour par excellence! Il s'amuse d'un rien, profite qu'on ait le dos tourné pour serrer dans le tiroir à ustensiles les ciseaux, accompagnés du coin de la pinte de lait qu'il vient de couper. Et ça, c'est immédiatement après qu'on l'ait pris à serrer la pinte de lait vide dans le frigo. Mike dessine avec notre nièce et l'incite à élargir ses horizons artistiques sur la table et les murs. Mike laisse la lunette de la toilette levée, préférablement de nuit, s'assurant ainsi que sa prochaine victime, lumière et yeux fermés se réveille, avec les fesses sur la céramique froide ou à l'eau glaciale. Et tant qu'à y être, il vide le rouleau de papier de toilette et fait en sorte que les rouleaux neufs soient totalement inaccessibles. Chez ma mère, Mike remplit le lave-vaisselle, mais ne le fait jamais partir et évite par tous les moyens de le vider. Lorsque Mike promet de faire quelque chose à votre place, vous pouvez être certain que vous aurez à recommencer derrière lui. Mike parsème une fine poussière le lendemain de votre journée ménage, pour vous démonter philosophiquement et cruellement que tout est un éternel recommencement. Mike emprunte aussi votre chandail préféré et vous le remet taché, la journée même où vous avez une envie incontrôlable de l'enfiler.
Mike est un être attachant! Il a le dos large et sait que toute bourde peut soudainement lui être attribuée. Mike n'est pas rancunier et accepte ses tords! Mike aide grandement à l'harmonie d'une maison, parce que tout devient de sa faute. Les autres occupants sont ainsi conscients des erreurs de Mike et apprennent par le mauvais exemple.
Mike est mon frère imaginaire, inventé il y a une quinzaine d'années, en des moments difficiles. Mike a alors réussi à détendre l'atmosphère familiale et a bien sur été adopté par les autres membres de ma famille.

mardi 23 octobre 2007

hymne à la barbe de 3 jours, cette arme de séduction massive…

[Ély, ce billet-là est pour toi! Puis aussi un peu pour moi quand même!]

Que de joie de découvrir sur le visage de l'Homme la barbe de 3 jours!
Elle apporte virilité et force à celui qui la porte.
Elle impressionne par sa prestance, dans ce monde où le poil est généralement évincé par tout les moyens imaginables (pinces à sourcils, rasoirs jetables, rasoirs électriques, électrolyse, laser, crèmes dépilatoires, décolorants, cires (chaude, tiède, froide), tirage de frigo...)
Elle inspire confiance, démontrant une infime négligence, tout ce qu'il y a de plus humain!

Elle prouve que la puberté est bel et bien du passé et, du même coup, procure maturité au porteur.
Elle attire l’attention, souligne ce qu’il faut souligner, cache ce qu’il faut cacher.
Elle pique, juste un peu, comme pour s'assurer qu'on sente bien qu'elle s'attarde à notre peau.
Puis, elle est suivie d'un petit "J'aurais peut-être dû me raser!?!"

Chers hommes, je ne vous dirai pas, lorsque la barbe de trois jours est fièrement portée sur vos joues, que vous auriez dû la couper. À moins qu’elle ne soit constituée que d’une dizaine de poils! Je ne vous dirai pas non plus combien j’aime ce petit revêtement poilu. J’aurais trop peur que la barbe de 3 jours en devienne une de 3 mois! J’aurais aussi peur que cette appréciation fasse naître en vous une créativité délirante et que vous vous mettiez à la taillader en moustache, beigne, barbiche ou autres modèles poilus. Rien n’arrive à la cheville de la barbe de 3 jours. Une journée de plus et toute cette perfection disparait!

mini-réflexion sur l’altruisme

Hier, un ami m’a soumis sa réflexion sur l’altruisme : ça n’existe pas l’altruisme, si on axe sa vie sur le don de soi, c’est tout d’abord pour se satisfaire soi-même. Cette petite pensée m’a marquée. Dit comme ça, il est vrai que l’altruisme s’approche incroyablement de son antonyme, l’égoïsme. L’application de cette valeur dans une vie doit se faire en lien avec un bien-être personnel, parce que sans bien-être, l’humain décroche. Mais, n’en est-il pas ainsi de toutes les valeurs? Si je suis honnête, c’est aussi pour assouvir ma conscience!

Est-ce qu’il y a quelqu’un d’entre vous qui s’impose une valeur qui, somme toute, ne lui apporte rien?

lundi 22 octobre 2007

Papa Moderne voudrait des nouvelles

Il paraitrait que mon père veut de mes nouvelles... Il a souligné à ma sœur que la petite Cendrillon ne l'appelait pas souvent... J'sais ben pas pourquoi!

Peut-être que c'est parce que la dernière fois que je l'ai vu, pour mon anniversaire, il a tenté de me convaincre de reprendre avec mon ex?

Peut-être que c'est parce que mon ex l'a appelé pendant ce même repas pour voir si leur "plan" fonctionnait?

Peut-être que c'est parce que mon père a toujours agit ainsi? Ma grand-mère, sa mère à lui, est aussi comme cela. On marie une fille, on gagne un fils, on marie un fils, on le perd. Lorsque je présente un garçon à mon père, c'est comme s'il venait de gagner le gros-lot. Et puis, moi, je disparais! Enfin, il va avoir quelqu'un à qui parler de ses rénovations, de son travail, de pêche... Dire que j'ai une formation d'ébéniste, que j'ai travaillé à la même usine que lui pendant, cumulativement, plus d'un an et que je me passionne pour le plein air! Mais, non, mon père est incapable de m'accorder de l'attention, encore moins si j'ai un amoureux.


J'ai peut-être une autre explication, voici une anecdote explicative... Cet été, un cousin s'est marié. Mon père avait oublié de nous inviter, croyant que "Famille de Papa Moderne" n'incluait que lui et sa "pas-de-blonde" [Notons ici qu'il nous souligne, dès que sa blonde a le dos tourné, que
ce n'est pas sa blonde! Je me demande pourquoi elle participe à toutes les activités familiales, alors!]. Il n'a donc pas pensé que sa famille incluait ma sœur et moi, mais avait pensé à inclure sa pas-de-blonde... C'est à la dernière minute que ma tante, se demandant pourquoi nous n'y allions pas, a réalisé que nous n'avions pas été invitées. Elle a fait une crise à mon père qui nous a finalement invitées, avec un air bête extraordinaire. Ma sœur y est allée, pas moi. Je n'avais pas vraiment envie d'un bain familial alors que je venais de laisser mon prince... Ils ont tellement le tour de vous demander gentiment : "Ton prince travaillait?". J'ai donc offert à ma sœur de garder ma nièce. Au retour, du grand bal, ma sœur me glisse doucement à l'oreille qu'elle n'avait jamais autant entendu parler de moi au sein de la famille Moderne. En effet, comme ma sœur a annoncé qu'elle était enceinte, elle a dû aussi faire face à toute la famille qui croyait fermement que c'était moi qui était enceinte. Bien oui, mon père et sa pas-de-blonde avaient, depuis quelques semaines semble-t-il, répandu la nouvelle que j'attendais la cigogne. Je me demande encore où ils l'avaient appris, parce que je ne me doutais de rien!!! Disons que j'étais contente de ne pas m'être présentée à ce mariage! Me semble de me voir: "Non, mon prince ne travaille pas, on s'est laissés, et non, j'ai jamais été enceinte, ni de lui ni d'un autre!".

Alors, disons simplement en guise de conclusion, que s'il veut de mes nouvelles, le Papa Moderne devra décrocher son téléphone et m'appeler, parce que je bouille encore juste à penser que c'est mon père!

dimanche 21 octobre 2007

frimousse-bidoune

Ces temps-ci, c'est comme si mon entourage s'était donné le mot pour me parler d'animaux de compagnie. De mon garagiste qui me parle de sa chienne, son bébé, qui est décédée, à une collègue qui a recueilli chez elle une petite chatte errante, en passant par mon amie Nannie qui a des chats trop cons pour chasser les mouches, tout y passe.
Mon dernier animal de compagnie était une chatte. Une chatte noire et blanche. Une Vache-Chatonne... Elle se nommait parfois Frimousse, parfois Bidoune, dépendamment de qui l'appelait et de l'humeur de ce dernier. Nous avons eu Frimousse alors qu'elle tenait encore dans ma main d'enfant, c'est dire comment elle était petite. Elle arrivait de chez une tante, près de Montréal. Elle avait pleurer durant tout le trajet et manquait de voix. Elle démontrait déjà son caractère! Lorsqu'elle a été opérée, le vétérinaire nous avait dit que nous devions la laissée chez lui pour 2 ou 3 jours, en observation. Le lendemain matin, le téléphone sonnait. Le vétérinaire nous avisait que Frimousse avait fait ses bagages, qu'il fallait aller la rechercher. Incrédules, nous sommes allée la chercher. Elle était blottie dans les bras de la secrétaire-réceptionniste. Lorsque la dame l'a déposée pour nous remettre la facture, nous avons alors compris. La chatte s'est mise à hurler, comme si on la martyrisait. La secrétaire s'est dépêchée de la reprendre dans ses bras, pour pas que les autres clients fuient, croyant au vétérinaire sadique... Ma mère a dû garder la chatte dans ses bras pendant trois jours. Dès que l'animal était laissée à elle-même, elle s'époumonait. Elle a été bercée comme un nouveau né, jour et nuit...
Frimousse avait l'habitude d'être littéralement dans nos pattes. Elle dormait dans le creux de nos genoux et se fâchait lorsque nous devions bouger. Elle avait des comportement de chien (bavait dès qu'on la flattait, jouait à va-chercher, faisait "le beau", grognait lorsque nous la touchions). Avec du recul, je crois qu'elle souffrait d'un dédoublement de personnalité.
Frimousse était ma compagne, ma confidente. Lorsque je n'allais pas, c'est comme si elle le ressentait. Elle se collait et demeurait à mes côtés jusqu'à ce que mes larmes soient séchées.
Elle a commencé un trouble de comportement alors que ma mère s'absentait de façon prolongée pour le travail. Ma charmante chatte a commencé à uriner sur les manteaux. Quelle belle surprise de réaliser que l'odeur infâme qui nous suit partout depuis le matin, vient de notre manteau et s'est imprégnée dans nos pantalons... Lorsque le travail de ma mère s'est restabilisé, c'est moi qui suis partie étudier dans une autre ville. Ma petite Bidoune ne l'a pas pris. Elle a recommencé à uriner ailleurs que dans la litière. Le vétérinaire a vraiment posé un diagnostic de trouble de comportement, nous conseillant d'éviter de nous absenter longtemps de la maison... Comme elle était âgée, il aurait été difficile de l'amener en thérapie... Ma mère l'a fait euthanasier... sans m'en parler avant. Il y a plusieurs années que Frimousse est partie... et elle me manque encore. Une boule de poil, remplie d'amour, voilà ce qu'elle était!

vendredi 19 octobre 2007

cache-cache

Un homme, à qui on n'a rien promis. Un homme qui nous a rien promis. Aucune promesse autre que: on se fait un bien mutuel. J'ai eu le cœur triste, hier soir, en le rencontrant par hasard, dans une soirée genre "speed dating".
Avant de m'y présentée, je m'étais moi-même demandé si c'était ma place, si je devais continuer à rechercher l'Homme alors que cet homme m'offrait ce dont j'avais besoin, c'est-à-dire SES bras. Je me suis dit: si jamais l'Homme de ma vie était à cette soirée et que je le manquais. Je ressentais, au fond de moi, que je ne devais pas y aller, mais que voulez-vous, j'ai toujours un statut clair de célibataire.
Une fois dans cette pièce, remplie de célibataires qui se vendent, j'ai croisé son regard. Je me suis sentie "trahie". Alors, je me suis regardée en pleine face dans un miroir. Qu'est-ce que je faisais là moi-même, si ça me faisait mal de savoir qu'il puisse y être? Je suis partie.
Je n'ai pas rencontré l'homme de ma vie hier soir. J'ai cependant fait deux rencontres: LUI et mon mensonge. Pas que je lui ai menti face à ma présence en ces lieux, je ne lui avais pas dit que je n'irais plus et il a certainement pu, lui aussi, m'apercevoir. C'est que je me suis mentie, à moi-même. Je me croyais à l'abri de mes propres sentiments, ceux que j'enfouissais profondément et, hier soir, la cachette où j'avais voilé ce que je ressentais a explosé. Je panse mes blessures, ce mal que je me suis infligée dans mon propre jeu de cachette sentimentale...

mardi 16 octobre 2007

tout nu, pas de bas (ni de chaussures!)

Le générateur de bonnes résolutions dirait de mon sujet de ce soir: "Penser, naïvement, à s'aimer, sans entrave".
Enfant, je me libérais de mes vêtements dès que ma mère avait le dos tourné. Le moins de vêtement était le mieux! Je me souviens encore de la dernière fois où je me suis permis une nudité complète. Je devais avoir 6 ou 7 ans. J'étais avec mon cousin Denis. Ma mère travaillait, mon père devait garder l'œil sur moi, ce qu'il n'a pas réellement fait. Il faisait chaud, c'était l'été. J'avais une robe de chambre blanche à pois rouges et à boutons. Cette robe de chambre était particulièrement rugueuse, je me souviens encore de la sensation désagréable sur ma peau. N'écoutant que mon cœur, je me suis dévêtie. Je me suis donc retrouvée assise, nues fesses, sur une balançoire de plastique à motif carrelé. C'est la dernière fois qu'on m'a permis d'être nue en nature.
Par la suite, on m'a appris le pudeur. J'ai vieilli. Mon corps a changé. Vers 15 ou 16 ans, lors de mes premières frasques sexuelles, je n'étais plus du tout à l'aise avec l'idée de me retrouver à poil devant autre chose que mon miroir. J'ai dû me rééduquer. Apprendre l'aisance dans la nudité. M'aimer sans entrave, sans vêtement. M'aimer assez pour laisser un homme me regarder. Il y a déjà 10 ans que je me pratique. Mon ex qui trouvait ma nudité si excitante m'a franchement aidée à me dégêner, à me décomplexer... Maintenant, lorsqu'un homme me dévêt, c'est comme me donner le droit de nudité... Ce n'est pas que je n'ai pas de pudeur, de gêne, que je ne suis pas intimidée ou que mon "intimité" n'a pas de prix. C'est à un autre niveau, ça s'appelle être bien dans sa peau.

lundi 15 octobre 2007

savourer un moment...

Je savoure chaque instant de ma vie comme si c'était le dernier. Non pas que je suis suicidaire, mais la vie m'a démontré qu'elle pouvait rendre l'âme à tout moment... J'aime donc faire un moment d'arrêt, mettre ma vie sur pause et savourer ce que je vis. Cette fin de semaine n'a pas fait exception.
J'ai passé une nuit à faire particulièrement attention de ne pas laisser le sommeil m'envahir. Écouter chaque bruit, voir chaque mouvement, sentir chaque particule d'air se frottant à ma peau, ressentir chaque émotion se pointant... Dès que mon esprit divaguait vers le rêve, je le ramenais à la réalité. Éviter de dormir, juste réaliser pleinement ce que je vis. Le soleil s'est levé et je l'ai suivis. Le sourire aux lèvres, les cernes au menton. J'ai vaqué à mes occupations, sans trop me plaindre du manque de sommeil. J'avais choisi de ne pas dormir. Quand ma journée a été terminée, je me suis surprise à avoir peur de ne plus être capable de dormir. Les insomnies semblent si courantes, si j'avais inculqué à mon corps le goût de ne plus se reposer!?! Mon cerveau avait un besoin de repasser en accéléré mon vécu des 24 dernières heures. Prendre doucement conscience de mes sentiments, de mes pensées. Je me suis finalement endormie, peut-être que j'ai perdu conscience, je ne m'en souviens plus.
Aujourd'hui, je ne sais pas ce qui m'attends. L'avenir est incertain et, chose que je fais rarement, quelqu'un d'autre a une partie de ma destinée entre ses mains. Je ne suis pas anxieuse. J'ai fait ce que je voulais, ce que j'avais envie, de mon mieux. Je n'ai aucun regret. Je n'ai qu'un superbe souvenir d'une nuit suave et sans sommeil.

dimanche 14 octobre 2007

le voisin d'en haut

Il a fallut que je vous en parle pour que je le croise enfin dans la cage d'escaliers. Le voisin d'en haut doit mesurer plus de six pieds. Il est très mince et rase ses cheveux au Bic. Il porte des chaussures genre sport beige.
Hier, j'attendais ma sœur dans l'entrée. Un couple inconnu est arrivé. Le duo est monté jusqu'à l'appartement du fameux voisin. Quelques minutes plus tard, l'homme du couple inconnu ainsi que le voisin du haut sont ressorti. Ce qui me fait dire que le voisin du haut n'habite pas seul... En effet, qui laisserai la blonde de son ami seule dans son appart? À suivre...

vendredi 12 octobre 2007

température

Je lis quotidiennement une demi-douzaine de blogues. Aujourd'hui, chaque personne qui a écrit un petit quelque chose s'inspirait de la température morne des derniers jours. Je pensais en faire autant! Alors, voilà:
La pluie, le vent, les nuages, le froid... Lorsque tout ces éléments arrivent en même temps, j'en profite pour mettre mes lunettes soleil teintée de rose. J'imagine que la pluie devient des goûtes d'amour, qui me tombent dessus. Je trouve ainsi la force de sourire. L'été me manque déjà, je le sais, je ne dois résolument pas être née dans le bon pays! Je pense sérieusement à ajouter ma deuxième douillette dans mon lit, et ce rapidement. Je recherche activement un volontaire pour me réchauffer le bout du nez... Dès que la cadran laisse jouer ses premières notes, j'allume une lumière, histoire de faire croire à mes yeux que le soleil est de la partie... Vous le savez, je vie d'espoir! Je rêve de voir des petites pousses verte tendre aux bouts des branches des arbres, de voir des tulipes se pointer par milliers, de sentir les odeurs de lilas. En février, j'aurai les blues, comme à chaque hiver. Je mettrai mes lunettes rosées et me laisserai croire que ces interminables flocons sont finalement des morceaux de paradis qui nous tombent dessus... Courage, le printemps arrive, il est de plus en plus proche!

lundi 8 octobre 2007

action de grâce

Voici une fête qui mérite encore une journée fériée. Est-ce que quelqu'un sait à quoi elle sert? Il y a deux ans, l'année où ma nièce est née, après que ma sœur ait fait trois fausses couches, nous avons célébré l'Action de grâce. Notre petite "mamy" était notre cadeau. Cette année, ma mère a désertée pour un week-end à la campagne chez une tante. Ma soeur est restée chez elle avec sa petite famille. Ma coloc était en Abitibi. J'ai profité de la fin de semaine pour ne rien faire de constructif, sauf une recette de sauce à spag. Puis aujourd'hui, je me suis prise à me demander si je devais remercier quelqu'un pour quelque chose. Je ne crois pas aux dieux conventionnels. Il y a certes pour moi une puissante à qui je parle. Je le tutoie, c'est un ami invisible. Dans les bons moments, je lui dit merci, dans les mauvais, je l'engueule. Je l'imagine en perpétuel party avec mes amis qui m'ont quitté trop vite. Brève pensée ici pour Manon, Éric, grand-maman, grand-papa, Jean-Fred, Doum, grand-père et Mado, ma fée-marraine qui veille encore sur moi. Suite à cette pensée, il semble évident qu'il faut que je remercie pour la vie et la santé qui m'accompagnent. Je dois aussi saluer l'amour de mes proches, à défaut de n'avoir d'amoureux à saluer... Je remercie aussi pour le talent qui m'a été donné, celui de comprendre la complexité de l'être humain. Je dois finalement remercier, et ça c'est pas facile à faire, remercier pour les épreuves qui parsèment mon chemin et qui me font évoluer, devenir moi-même.
MERCI!

dimanche 7 octobre 2007

réflexion d'une fille sans coeur...

Il est vrai que j’ai parlé de ce que tu appelles notre histoire sur mon blogue, sans que tu sois avisé préalablement. Il est vrai aussi que tu n’as pas voulu me faire de mal et que ta décision, si hâtive qu’elle puisse paraitre, avait pour objectif de me ménager et j’arrive à le comprendre. Il peut sembler sans cœur d’étaler ainsi une histoire commune, même si certains détails en sont changés, effacés ou remaniés. Mais, voilà, la fille sans cœur si elle te croisait dans la rue aujourd'hui, elle te chanterait la chanson Prends-moi dans tes bras, de Mathieu Mathieu. La fille sans cœur en a un cœur. Ce cœur prend beaucoup trop de place, elle le sait. C'est ce cœur qui a ressenti le besoin de vider un trop plein, de se fracasser sur un blogue impersonnel, de tenter d'accepter une fin qui n'a pas connu son histoire. La réaction de ce cœur lui semble aussi démesurée, elle le sait bien que ça n'a pas de sens. Mais ce cœur avait eu le temps d'y croire. Il réussit encore à projeter, sur l'écran de ses souvenirs, des moments réels et virtuels se rattachant à ce vécu commun. Lors de ces séances cinématographiques, il projette aussi un futur à cette histoire de café frette et de mouche à feu. C'est le cœur en dénie qu'elle écrit ces mots: "je n'ai pas pu étaler notre histoire car elle n'a pas existé cette histoire! elle est morte-née: avortement spontané". C'est aussi pour que ce cœur reconnaisse la non-existence de cette histoire et arrête d'espérer face à quelque chose d'inexistant, qu'elle écrit ce billet. La fille sans cœur retourne à sa petite vie sans histoires.

Il m'importe peu que tu sois assez masochiste pour lire encore ce blogue. Ce qui m'importe, à ce moment précis, c'est que mon cœur arrive à en faire un deuil, de cette histoire filante éteinte.

samedi 6 octobre 2007

truc pour prendre conscience de la relativité du temps...

Pendant une fin de semaine qui va à toute allure, embarrez-vous à l'extérieur de votre appartement, sans clés, sans porte-feuille et sans argent. N'apportez avec vous que vos vêtements et assurez-vous que vos poches ne contiennent que deux petites serviettes de table. Vous verrez rapidement que le temps ne passe pas si vite que cela! Plaisirs garantis (dès que le serrurier sera reparti...)!

le secret est dans la sauce...

Aujourd'hui, je mets tout mon amour dans la cuisson d'une sauce à spag. Non, je n'ai pas tranché un prétendant en rondelle pour ajouter du piquant à la recette. Quand même j'arrive à contrôler mes obsessions! Et même si j'avais voulu, il n'y a aucun prétendant à trancher... Mais le fait d'occuper mon cœur dans la cuisine m'empêche de faire les folies habituelles reliés à l'amour (passer la journée à penser à l'autre, le harceler sur MSN, décrocher et raccrocher le téléphone en me disant que je ne vais quand même pas l'appeler, croire qu'un roman d'amour parle de moi, sourire à la moindre allusion pouvant faire penser à l'être aimé, devenir gaga quoi!) L'odeur de la sauce emplie ma maison, ainsi que celle des voisins. Je sais c'est méchant de popoter lorsqu'on vit dans un bloc d'étudiants, mais que voulez-vous, je ne me priverai pas pour eux. D'ailleurs, eux ils se foutent éperdument du boucan qu'ils font le jeudi soir, lorsqu'ils quittent pour se rendre au bar à la mode... De toute façon, c'est une longue fin de semaine et les étudiants ont désertés. Ma sauce mijote dans le four et l'odeur me dit que je n'ai pas raté ma recette secrète, dont j'ai hérité de ma mère.
Un bon soir, elle m'a dit qu'il fallait, dès le lendemain, faire une recette de sauce, parce qu'il n'y en avait plus. Comme elle devait travailler, elle m'a confié la tâche. Elle avait promis de m'inscrire la recette sur une feuille pour que tout aille pour le mieux. Voici que je partage avec vous cette recette précieuse et précise :

1 pqt de steak haché
1 à 3 oignons coupés finement
4 à 7 carottes tranchés en dés
2 ou 3 branches de brocoli en morceaux
4 à 6 branches de céleri en morceaux
1 casseau de champignons coupés en quartier
Autres légumes défraichis du frigo, coupés en morceaux
2 ou 3 boîtes de tomates en dés
1 ou 2 boîtes de sauce tomate
4 à 7 boîtes de pâte de tomate
2 à 4 boîtes de tomates au basilic que seul Campbell sait faire
2 à 5 boîtes de crème de tomate
Juste assez de sauce Chili, 57, Worcestershire (lire avec un accent anglais
"Va-la-chercher-ailleurs"), salsa, tabasco.
Épices au goût.
Sucre.

Important: tout au long de la recette, ajuster les quantités, ingrédients et instructions à votre goût!

Mettre un vieux chandail, un tablier ou un couvre-tout. Sur le rond, à feu moyen, faire cuire la viande et les oignons, mettre les légumes et les conserves. Mélanger. Diminuer l'intensité du rond. Ajouter les sauces. Sortir toutes les épices de l'armoire nommée "Armoire à épices". Sentir chacun des petits flacons, si l'odeur pourrait faire partie d'un parfum nommé spaghetti, en ajouter au mélange, juste assez et pas trop. Attention, ne pas trop sentir le poivre de Cayenne, parce que ça fait mal! Replacer un à un, les flacons dans l'armoire. Ajouter du sucre pour diminuer l'acidité. Mettre au four à 350°F pendant 10 852 secondes, sortir aux heures pour brasser. Ajuster la sauce au besoin: si la cuillère de bois ne tient pas debout, ajouter de la pâte de tomate, si le mélange est trop solide, mettre de la sauce tomate ou du jus de tomates. Déguster avec des êtres chers et une bouteille de vin (il y a des volontaires?)!

Bon appétit!

vendredi 5 octobre 2007

mon chez moi

J'habite un appartement situé entre un parc industriel, une artère commerciale et un quartier d'étudiants. Il est impossible de compter les voitures s'aventurant sur ma rue, elles sont aussi nombreuses que les étoiles dans la voie Lactée. Dans ma cour arrière, le train ne se contente pas de passer, il en profite pour siffler trois petits coups à chaque passage, l'heure lui importe peu. On croirait que le conducteur en veut à un des locataires, comme si l'amant de son ex était mon voisin d'en haut. Celui-là, il est silencieux. Je l'entends parfois rôder dans son appartement, le craquement des planchers trahit sa présence. Ses chaussures doivent arborer de muettes semelles de caoutchouc. Je sais qu'il s'agit d'un homme parce que j'entends son urine tomber dans la toilette. J'imagine parfois qu'il m'entend lorsque j'écoute de la musique ou lorsque je prends une douche. Mon voisin d'en haut attise mon imagination.
J'ai une colocataire, avec qui je partage un 4 et demi (ça fait donc 2 et quart chacune). Nous partageons aussi: disques, romans, l'impossibilité de se défaire complètement de l'amour que portent pour nous nos ex et l'occulte projet d'évincer nos voisins de l'est, pour agrandir notre appartement, en commençant par notre minuscule salle de bain. Il arrive que nous partagions des sujets de conversation: des amours au travail, en passant par les prédictions de l'Oracle et les oreillers perdus. Nous ne partageons pas nos conquêtes, quoique qu'elle a promis de me prêter un des ses ToyBoys si mon ex débarque encore sans avertissement alors qu'un d'eux est présent...
Ma chambre est couleur de crème de tomates Campbell et betteraves en pots. Les murs sont tatoués d'hibiscus, tout comme la douillette qui réchauffe mon corps et mon cœur. Je possède un lit de rêve et de petites tables de chevet, dont je suis l'auteur des plans. Le meuble informatique, où mon ordinateur n'est plus depuis qu'il est portable, est chargé d'impressionnantes pacotilles. Un étalage de chaussures (les miennes) et un chaise basse de rotin complètent le décor.
Du décor enchanteur de mon appartement, je ne changerais que deux microscopiques détails: les couleurs de la cuisine et j'ajouterais quelques paires de chaussures masculines au tapis d'entrée (évidement leurs propriétaires orneraient parcimonieusement toutes les pièces de l'appartement).
Pour complètement répondre à tous mes besoins, j'aimerais déménager le fleuve, pour avoir vue sur son cours, de la porte patio. Why not?

mercredi 3 octobre 2007

hockey!!!!

Les Canadiens jouaient leur première partie ce soir (Victoire 3-2, en prolongation). Vous lisez bien, je suis une fille et j'écoute avec intérêt le hockey. Avec mon horaire changeant, il m'est difficile de suivre un téléroman assidument. Quoique pour arriver à suivre l'histoire de Virgine, guerre besoin d'être assidue. Je dois avouer avoir déjà été une accro finie des téléromans. Le temps me manquant, j'ai dû vivre un sevrage. Le hockey a remplacé tous ces téléromans. Manquer une soirée n'a pas d'impacts (sauf pour les superstitieux qui croient que l'équipe a perdu parce qu'ils n'étaient pas devant leur écran). Les parties provoquent une kyrielle d'émotions (joie, colère, frustration, déception, sourire, stress, ivresse, tout y passe), c'est souvent plus que ce qu'une émission conventionnelle peut offrir! Ce sport arrive à rendre l'hiver un peu moins amer. Je ne suis pas une fille d'hiver, mais je suis une fille de hockey.
D'ailleurs j'ai fait une grande découverte que je partage ce soir avec les veuves du hockey: les hommes aiment le hockey que pour l'indépendance que ça leur apporte. Hé oui! Sachez que les gars que j'ai connus se sont tous désintéressés progressivement de leur passion hockéale... Plus ils réalisent que j'aime, comprend et apprécie l'écoute de ce sport, moins ils aiment, comprennent et apprécient! Réellement, c'est à rien y comprendre!

Cette année, je pousse l'audace, je me suis inscrite au pool de la Cage aux sports. On ne sait jamais, avec le temps, j'ai réalisé que je connais mieux ça que plusieurs gérants d'estrades!

mardi 2 octobre 2007

la nuit dernière...

J'ai passé la nuit dans les bras de Carl. Fidèle copain, il est toujours partant pour un sublime câlin. Il sourit, sans rien dire, pas de "un de perdu, dix de retrouvés", "tu mérites mieux", "tu vas en sortir grandie", "la vie ne nous apporte pas d'épreuves que nous ne savons surmonter", rien de tout cela... Il m'offre gratuitement un bizou sonore, une accolade. Nous partageons une intimité impressionnante. Il ne demande pas de caresses sexuelles, même s'il a déjà été témoin de certains de mes ébats, solitaires ou non. Il est le consolateur parfait. Carl est mon ours en peluche, je l'ai reçu au premier Noël suivant le feu. Une tante avait alors cru bon de réhabilité mon enfance... Carl ne me laissera jamais tomber. À quatre-vingt-dix ans, dans ma chaise berçante, il va me serrer dans ses bras lorsque je penserai à mes enfants qui étirent de plus en plus les délais entre leurs visites... Carl 4ever!

lundi 1 octobre 2007

le réflexe trop aiguisé...

Merci mon Dieu de m'avoir faite avec si peu d'audace! C'est ce que je me disais lorsque Charles m'a avoué qu'il ne croit pas qu'on va pouvoir devenir un couple. Dans cette société de consommation, le "client" doit être satisfait, pleinement et rapidement. Alors, on se laisse deux demi-journées pour "apprendre" à se connaitre et on peut déjà classer l'autre dans une catégorie. Là je suis dans la catégorie à long terme, ça marchera pas de Charles. On jette, on recommence avec un autre / une autre. Au suivant, qui veut tenter sa chance? Qui veut tenter MA chance? Est-ce que je vais finir par rencontrer un gars avec qui je vais me sentir bien, avec qui mon radar à émotions va fonctionner, qui me laissera assez de temps pour me faire valoir et qui va avoir envie de s'embarquer? Est-ce que ça existe?
Dans un autre ordre d'idées, comment on fait pour savoir qu'une relation ne marchera pas à long terme avant d'avoir commencé? C'est comme dire qu'on aimera pas un plat à base de brocoli parce qu'on n'aime pas le vert. On peut pas juste se laisser une chance, le droit de commencer par le commencement, sans savoir si ça va marcher, mais en gardant un tantinet d'espoir...
L'espoir, pour moi c'est un réflexe. Un réflexe trop aiguisé...

fatigue, café et amours ne font pas toujours bon ménage...

Hier, de retour du travail, j'avais un message de Charles, non, il n'est pas mort. Il espérait passer la soirée en ma compagnie. Il avait sans doute oublié que je travaille parfois les fins de semaine, ce qui était le cas cette fois-ci. Il était toujours réveillé et je me suis risquée à lui faire signe. On s'est entendu: au levé, on allait se voir pour écouter le fameux film qu'il avait loué pour nous deux.
À sept heures ce matin, les yeux grands ouverts, incapable de me rendormir. J'ai lu. À neuf heures, douche. Dix heures sonne l'heure de notre rendez-vous virtuel. On se décide: je le rejoint chez lui quelques minutes plus tard. Pendant le film, je me retiens à deux mains pour ne pas me coller plus. On est assis, côte à côte, sur son lit. Après le film, des courts métrages occupent notre attention. Puis c'est les publi-reportages. Et il souffle tout d'un coup, qu'il va devoir partir pour aller chez ses parents. Douche d'eau froide. Je voyais bien le temps avancer, moi qui devait aller travailler en fin d'après-midi, mais j'avais nullement envie de partir. Un malaise m'envahit. Je me lève, lui souris, mets mon foulard, le salue et quitte. J'avais rêvé d'un long baiser, d'un câlin, au moins d'une accolade, mais non, rien, encore une fois. Retour à la maison, un petit repas rapide, peu nourrissant, j'ai le cœur à l'envers... Puis je quitte pour le travail. La fatigue m'envahit. Plusieurs cafés pour réussir à garder mes sens éveillés. Les appels peu fréquents, j'ai lu, pour me changer les idées. Retour à la maison, j'ai envie de dormir dans ses bras. C'est sans doute le café, la fatigue et mes sentiments mêlés qui m'ont poussée à reprendre le volant, le temps de passer devant chez lui. J'aurais aimer avoir l'audace de frapper à sa porte, de lui dire que j'avais besoin de ses bras pour m'endormir. Rien.
Bilan d'une journée: 5 heures de sommeil retranchées, 3 romans lus, 1 film visionné, 6 courts-métrages attentivement écoutés, 1 grand café, 1 moyen café et 1 petit café, une panoplie de sentiments et une soif inassouvie de dormir blottie dans SES bras.