lundi 10 septembre 2007

ma Laura

Vincent Vallières chante:
J'me sens tout mélangé Laura,
Les jours ont perdu leur éclat,
Y m'reste juste toé dans ces temps-là,
Dis-moé que la vie est pas si pire,
Dis-moé qu'un jour je vais en rire,
Tout fini par passer...

Ma Laura à moi, c'est Ian. Ian, le chaotique, que j'ai rencontré au Cégep. On devait devenir ébénistes. Ian venait de St-Hyacinthe. Il était grand, il avait les cheveux long et souvent gras. Ian était le premier "poteux" à qui je parlais. Il oubliait parfois de respirer, comme si les respires étaient comptés et que sa vie allait être plus longue. Ian était capable de rassembler autour d'une table une bande de joyeux lurons hétéroclites, dont le seul point commun était lui. Ian était magicien à ses heures. Je n'avais qu'à penser fort à lui pour qu'il apparaisse. Lorsqu'il n'allait pas bien, je me brulait. J'ai rapidement compris que la brulure était la sienne, celle qui lui faisait mal en dedans: il m'appelait. Ian m'a fait perdre la tête en prenant ma main dans la sienne. J'en ai tout oublié. J'ai été amoureuse de Ian. Un jour, il m'a annoncé qu'il me quittait, que je ne devais pas avoir de peine. Ian m'a présenté un arbre pour me consoler. Le lien que nous avions, Ian et moi, était plus fort que l'amour. Ce lien est resté. Ian est bohème, impossible pour lui de garder la même adresse plusieurs années. Impossible non plus pour lui de retenir l'adresse des autres. Le lien est resté, Ian est parti. Je me brule toujours de façon inopinée, je sais alors, où qu'il soit, que Ian a besoin de moi et je lui envoie tout l'énergie disponible. Ian portait de vielles bottines, des bottines pleines de vécu, pleines de magie.


Merci cher Ian d'apparaitre encore dans mes rêves lorsque j'en ai besoin! Je sais que tu sais ce que tu fais...

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