Tout à coup, j'aperçois un cycliste, qui s'apprête à traverser l'autoroute, là, devant moi, alors que le feu de circulation m'indique bien que j'ai la priorité. C'est dans ces moments, alors que l'adrénaline envahie tous mes membres, que j'arrive à réfléchir plus vite que mon ombre. "Frein, merde, je vais le frapper, ça y est, il va mourir sur ma voiture, fini le bonheur, re-frein, y'a un char en arrière de moi, il va me rentrer dans le derrière, je vais être malheureuse pour la fin de mes jours, la lumière est bien verte, gaz, je me tasse un peu sur la gauche, je vais l'éviter, il va s'en sortir, si le char derrière moi le frappe pas, ça va passé, ça a passé, le petit crisse, il s'en est sorti, il doit même pas s'être rendu compte que c'était dangereux, j'ai eu peur, tiens mes mains picotent, si je criais, ça me ferait du bien"
AAAAAAAAAAHHHHHHH!!!
Tout ça a duré une demi-seconde... J'ai vraiment eu peur. J'ai réalisé que la vie peut nous donner de très belles choses et nous les enlever rapidement. J'aurais pu, ce matin, après avoir réfléchi sur l'intensité de mon bonheur, vivre le pire traumatisme de ma vie...À Toi en haut, je t'en dois une: merci de m'avoir épargnée et d'avoir laissé la vie sauve à cet imbécile de cycliste téméraire! Si je le revois, je pense que je vais faire exprès pour lui foncer dessus: "On mange du cycliste écrapou pour le souper, tu en veux?"
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