[AVERTISSEMENT: le message qui suit peut choquer les cœurs sensibles. Il contient des extraits de vomissures, de sacres et de souffrances... Nous préférons vous en avertir!]
Je me remets doucement de la pire douleur que j'aie eue à endurer jusqu'à maintenant, un vrai de vrai 10/10 de souffrance. Pour faire une histoire courte, mon gynéco m'a posé un stérilet Mirena.
Je n'ai pas eu droit à l'anti-douleur habituel, parce que l'anti-douleur a un drôle d'effet sur ma personne. En effet, la dernière fois que j'ai pris le remède, les personnes de mon entourage m'ont tout d'un coup semblé différentes. Ils parlaient vite, très vite, changeaient de sujet avant que j'aie eu le temps d'intervenir. Ils marchaient vite, très vite, impossible de les suivre. C'est lorsqu'ils ont parlé de bouffe que j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Le cœur a voulu me sortir par la bouche. Je me suis précipitée aux toilettes et j'ai vomi tout mon déjeuner sur le plancher.
Alors, pas de Naproxen pour moi! Le gentil médecin m'a demandé d'ouvrir les jambes et m'a fait souffrir! Il me criait de ne pas me crisper!
-Christ, ça s'appelle un réflex et ça ne se contrôle pas! J'ai mal, tu me martyrises l'utérus!
-Je ne te chicanes pas là, mais si tu ne décrispes pas, ça va faire plus mal!
-Hostie! c'est pas fini? Ça pourrait faire plus mal encore? Je vais mourir!
Il a fini sa job, j'étais tellement crispée, j'ai dû tordre le métal de sa table d'examen. J'en avais mal aux cuisses. Il m'a demandé si j'avais des crampes. Pour moi, une crampe, c'est un mal intense mais passager. J'ai donc répondu que je n'avais pas de crampes, que j'avais juste vraiment mal et ça durait. J'avais envie de pleurer. Il m'a dit qu'il voulait me revoir dans 6 semaines. Je me suis retrouvée devant la secrétaire. Ce fût plus fort que moi, je lui ai simplement dit qu'elle avait 6 semaines pour apprendre la douceur à son boss, s'il voulait vraiment me revoir! J'ai pris rendez-vous, confiante que la secrétaire, par sororité, ferait tout en son pouvoir.
Une fois sortie, je me suis dit que mourir devait faire moins mal... ça y est, je suis suicidaire! À la maison, j'ai réalisé que dans mon cerveau, le centre de la douleur côtoie mon thermostat interne. J'avais les pieds et les mains gelées. À chaque mouvement de mon corps, la chair de poule montait sur ma peau. Mes dents claquaient. Deux douillettes, des bas, un drap, une couverture de flanelle: c'était pas assez pour me réchauffer! 2 Advils au 4 heures. J'avais soif, mais mon verre d'eau n'étant pas du bon côté du lit, je me suis retenue. Me tourner m'aurait fait trop souffrir! Dans la soirée, les crampes se sont espacées [ce que la chaleur humaine peut avoir comme effet!]. Ça faisait mal par intermittence. Puis cette nuit, ça s'est calmé. Aujourd'hui, j'ai eu une dizaines de crampes. Le mal disparait. Mais je suis rancunière! Si je croise de motard de l'autre jour, je m'informe du prix de la souffrance... Ça peut coûter combien pour faire souffrir un gynéco???
samedi 3 novembre 2007
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3 commentaires:
houla. Je compatie toi, même sans utérus.
Au fait, ce genre de souffrance, est-ce que ça s'inscrit dans le genre de déception de la boîte à déceptions?...je me le demande sérieusement!
@monsieur l'adulte: merci...
@mlle e. : oui, le manque d'humanité d'un gynéco, ça coûte 1$!!!
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