Vendredi matin, le fleuve se cachait sous un épais brouillard. Jeudi soir, j'ai pleuré en lisant les gentils mots que mes amis et collègues avaient laissés dans des cartes à mon intention. Vendredi, j'avais la peine du monde dans mes yeux. Le fleuve se cachait sans doûte pour ne pas voir toute cette peine.
Vendredi matin, c'était ma dernière journée de travail au point de service dans lequel j'ai passé les deux dernières années. Deux ans de purs délices. Deux ans de complicité avec mes collègues. La peine du monde dans les yeux, ça prend beaucoup de place. Ça déborde dès que quelqu'un vous sourit. Ça fini même par bloquer les muscles du dos, tellement c'est pesant... J'ai quitté l'endroit la tête haute, 3 heures plus tard que prévu (il fallait bien terminer le travail entâmé). Et lorsque je suis partie, j'ai arrêté au dépanneur du village, saluer la propirétaire et prendre un billet de loterie de groupe. Si je gagne un gros-lot, je veux que ce soit avec les gens de ce village. Eux qui m'ont accueillie parmis les leurs. Une fois dans la voiture pendant le retour à la maison, je n'avais qu'une envie: déposer ma tête sur l'épaule de l'homme qui m'accompagne pour y verser les quelques larmes qui restaient encore dans mes yeux. Je réalise que sa présence m'appaise, me fait du bien.
dimanche 27 janvier 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Tout ira bien ! Ne pleure plus, la solitude est plus mauvaise que la perte de travail. Tu dois être heureuse qu'il y a une épaule pour déposer ta tête.
Enregistrer un commentaire