jeudi 10 janvier 2008

cruauté vitale

Vous savez, je trouve la vie cruelle.
C'est cruel de prendre conscience de l'importance de mon travail, en le perdant.
C'est cruel de devoir se lever pour aller travailler et laisser dans mon lit l'homme qui m'accompagne.
C'est cruel de briser le code d'éthique parce que la pince qui tient ma carte d'employé est brisée.
C'est cruel d'affronter, en plus du stress élevé, une migraine qui se pointe inévitablement lorsque le stress est élevé.
C'est cruel de me faire dire par mon patron qu'il voulait sincèrement me garder dans son équipe, mais que les règles syndicales ne le permettent plus.
C'est cruel de faire rire de moi par une bonne amie parce que je ne connais même pas le numéro de téléphone de l'homme qui m'accompagne.
C'est cruel de savoir au fond de moi que le redoux climatique des derniers jours va sans doûte laisser place à une température de -30°C avec une impression de -45°C une fois le facteur vent pris en compte.
C'est cruel d'entendre la même histoire de voyage plus de trois fois de suite.
C'est cruel de se faire dire par un néophyte qu'on traverse à merveille les étapes du deuil, alors que je les explique au moins une fois par semaine à des personnes qui vivent une épreuve.
C'est cruel de devoir faire des choix alors que je ne connais pas toutes les variables possibles.
La vie est vraiment cruelle!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Hé bien maintenant ce n'est pas juste une bonne amie qui ve être étonnée que tu ne saches pas le numéro de l'homme qui t'accompagne... hé hé hé!!!