lundi 14 janvier 2008

coups de vieux

Je vieillis.

Je n'ai qu'une amie d'enfance. En tout cas, qu'une seule avec qui j'ai garder des liens. On était correspondante. Elle habitait à l'autre bout du monde. Je la voyais que durant les vacances, parce que sa famille était de la même ville que moi. Nous avons dû commencer à nous écrire alors que nous devions avoir 8 ou 9 ans. Lorsque je recevais une de ses missives, c'était le signale pour lui écrire à mon tour. Les lettres parlaient le plus souvent du dernier kick rencontré à l'école, à l'aréna, au centre d'achat. Les problèmes familiaux, l'amitié et l'école étaient aussi des sujets importants. Il n'y avait pas vraiment de filtre à notre discourt, aucun tabou, tout pouvait être dit à l'autre. Lorsqu'Internet a fait irruption dans notre vie, les lettres sont devenues moins fréquentes. Mais l'amitié qui est née sur le bord d'une piscine en banlieue de la Trifluvie est toujours restée. La semaine dernière, mon amie d'enfance m'a fait signe. Elle voulait que nous reprenions contact. Il y avait peut-être 5 ans que nous ne nous étions pas revues. Comme, finalement, elle demeure à une heure de route de chez moi (c'est fou ce que le bout du monde est plus près que ce nous percevons dans notre enfance) bien, elle est venue faire son tour en Trifluvie. Les souvenirs ont été à l'honneur: la piscine de feuilles mortes, le geyser de sauce à spag, les longues marches sur la gran'route. Et voilà qu'elle m'avoue qu'elle n'est pas venue me rencontrer pour rien, elle avait une mission. Elle se marie en février 2009 et veut que je sois sa demoiselle d'honneur. Vous réalisez? Moi, ce que ça me fait réaliser, c'est qu'on est pas juste plus matures, on est aussi plus vieille!
[Pour E. : Je suis vraiment heureuse que notre lien soit toujours aussi fort, heureuse aussi d'accepter ton invitation et que ton amour, que nous célébrerons dans la prochaine année, grandisse quotidiennement en complicité et en confiance!]

Aujourd'hui, deuxième coup de vieux. J'ai croisé dans un magasin à grande surface un gars que j'ai côtoyé au secondaire. Dans le temps, il était joueur de football. Pendant les heures de repas, je ne comptais plus les fois où il me levait jusqu'au plafond parce que j'avais jeté un restant de repas sans le lui avoir offert. Aujourd'hui, lorsque je l'ai aperçu, il avait encore une fois les bras au ciel, comme dans le temps. Mais, une fillette de 3 ans avait pris ma place dans ses bras. Je lui ai souris, triste constat: le temps passe vite.

Deux coups de vieux en deux jours, c'est un peu trop intense!

1 commentaire:

Ellen a dit…

Comment ça vieille? Il m'arrive encore de faire des geyser de sauce à spaghetti, moi!