vendredi 18 septembre 2009

bonne nuit

Ce matin, alors que je quittais pour le travail, l'Homme qui m'accompagne m'embrasse me souhaitant: "Bonne nuit!" et moi, je n'ai pas bronché.
Non, non, il n'allait pas se recoucher, lui aussi se préparait à aller travailler.
C'est dire combien on a tous les deux besoin de repos!

jeudi 10 septembre 2009

dehors septembre

Je hais septembre. Parce que les feuilles changent de couleurs et annoncent la fin de la belle saison. Parce que les journées sont de moins en moins longues. Parce que les petits nouveaux engagés pour les vacances comprennent que tout était réellement trop beau pour être vrai et partent vers des cieux plus bleus. Parce qu'après les vacances, ceux qui ne se sont pas en forme vont voir leur médecin et reviennent avec une "prolongation de vacances". Parce que le boss ne prévoit jamais ce qui est aussi évident qu'un nez au milieu d'un visage, c'est-à-dire, que les vacances n'arrangeront pas tout et qu'après les vacances, les nouveaux ne seront plus là pour palier aux absences. Parce que je me retrouve toujours coincée entre ma volonté d'être professionnelle et mes besoins personnels. Parce qu'en septembre, recommence la valse des affichages de postes, des décisions à prendre, des déceptions à vivre. Parce que pour me défaire du carcan dans lequel je suis prise, il va falloir, si on me l'offre, que je prenne un poste sous un autre ciel, un ciel inconnu. Parce que le ciel qu'il y a au dessus de ma tête depuis 3 ans, il me plaît, mais qu'il est trop souvent accompagné des nuages noirs du non-respect. Et parce que j'ai l'impression que je vais accepter un poste pour les mauvaises raisons.
Je hais aussi septembre parce qu'il cause du souci aux gens que j'aime. Parce que la rentrée, c'est stressant. Parce que tout doit être fini pour octobre. Parce que la chimio se poursuit en septembre. Parce qu'il n'y a aucun moyen pour passer par dessus les responsabilités de septembre. Parce qu'il force à la prise de conscience et de décisions.
Je hais septembre, est-ce un crime?

mardi 1 septembre 2009

souffrance humaine des temps modernes

Je travaille à chaque jour avec la souffrance humaine. Lorsque tout fout le camp, que le moral n'y est plus, que la motivation est partie, j'entre en scène. Ces temps-ci, la souffrance humaine prend le visage de la souffrance conjugale. Des couples, des individus, des hommes et des femmes qui souffrent à cause de l'amour. Celui qui devrait être avec un grand A. Celui qui devait durer toujours. Celui qui devient destructeur. Celui qui crée une dépendance. L'amour cruel. Ces temps-ci l'amour dépeint derrière la porte de mon bureau est un amour qui ne mériterait aucun espoir et malheureusement, c'est un amour dans lequel les personnes en face de moi fondent tous leurs espoirs.
Ces temps-ci, à mon retour à la maison, je savoure réellement la chance que j'aie d'avoir rencontré l'Homme qui m'accompagne. La chance d'avoir un partenaire qui me soutient, qui croit en moi, qui croit en l'équité des sexes. La chance d'avoir une relation qui est épanouissante pour nous deux. La chance de mettre en place une communication de plus en plus efficace. La chance d'avoir encore de bonnes raisons de croire en l'Amour.
Ces temps-ci, à mon retour à la maison, je suis brûlée. J'ai envie d'oublier ma journée, de me blottir contre l'Homme qui m'accompagne et de savourer la chance que nous avons de s'être trouvé.