mercredi 19 novembre 2008

message à mon canotier

Cher Homme qui m'accompagne,
Déjà un an de ballade! Je n'ai pas vu le temps passer. Il y a un an, tu me disais, pour calmer l'insécure en moi, qu'on était dans le même canot. Il y a un an, on a choisi de s'abandonner au jeu de l'amour. Un an, c'est long. Cette année-là a passé si rapidement.
On a appris à se connaître, à apprécier nos qualités et à composer avec nos travers. On a appris à se faire confiance. On a partagé des passions. On s'est encouragé dans l'adversité. On a rit de la théorie des souliers. On a partagé des repas, ensemble et avec les membre de notre entourage respectif. On s'est taquiné. On a rit. On a chanté. On a écouté Le Bigot, Bertrand, Villedieu, Bazzo et Jack. On a vu des spectacles. On a participé, assisté, visionné des courses. On a appris à dormir à deux. On a été malade et plus en forme. On a couru et pris notre temps. On a roulé un nombre incalculable de kilomètres. On a fait des projets. On a usé, pour ne pas dire détrempé, une tente. On a profité du soleil sur une plage. On a observé des oiseaux. On a flatté l'écorce de mon arbre. On a traité Koivu de cancéreux et Pauline de critiqueuse. On a lu nos horoscopes et les manchettes du Journal de Montréal. On a créé des traditions. On a affiché des dessins d'enfants sur notre frigo. On a monté une voiture téléguidée. On a participé à un concours de photos. On est allé à un baptême, des funérailles, une fête d'enfants. On a pris le temps de se parler. On a fait à manger. On a rencontré des connaissances à l'épicerie. On s'est pris par la main. On a subit les aléas de la température. On a goûté de nouveaux mets. On a dormi dos-à-dos. On a souri en se réveillant. On a fait changer les noms sur mon bail. On a envoyé des coups de klaxon à l'autre à tout moment. On a enduré le bruit de la circulation. On est devenu amis sur facebook. On a apprécié la complexité de l'autre. On a partagé des moments parfaits et imparfaits...
On en a fait des choses! Et finalement, j'ai encore autant, sinon plus de projets à faire avec toi. J'ai à la fois l'impression qu'on s'est rencontré hier et qu'on se connaît depuis toujours.
Merci pour le voyage que tu m'offres.

lundi 10 novembre 2008

ressentir un vide, juste là...

...juste là, sous le sternum, tout près de l'estomac. Un vide sentimental. Un vide rempli de malaise. Un vide qui prend de l'ampleur. Un vide envahissant. Un vide qui donne envie de se remplir. Se remplir de n'importe quoi: de fast food, de framboises suédoises, de déjeuners du Tim, de câlins, de colleux à Carl, de caresses d'écorce, de sperme, même. Un vide qui veut sortir, se répandre. Un vide qu'on veut crier. Un vide qu'on veut propager aux autres, pour ne plus le ressentir, pour être moins seule. Un vide qui donne des hauts-le-coeur, qui écoeure. Un vide qui vide notre énergie. Un vide qui épuise. Un vide à endormir, pour ne plus y penser. Un vide qui s'incruste dans nos rêves et qui est toujours là au petit matin. Un vide qui remplit les temps libres et occupés. Un vide filigrane. Un vide, voilà tout!

lundi 3 novembre 2008

je bogue...

Il arrive parfois que je bogue. Comme un ordi gelé, je ne veux plus rien savoir. J'ai beau avoir une grande capacité d'adaptation, lorsque je bogue, je n'arrive plus à m'acclimater. Une petite contrariété m'indispose. Je ne peux plus à me concentrer, retrouver mon sang froid. Je bogue généralement lorsque que la petite contrariété vient jouer dans mon estime de soi: lorsque j'ai l'impression que les autres ne reconnaissent pas ma valeur. Aujourd'hui, j'ai bogué, parce que, pour la cinquième fois en deux semaines, dans le cadre de l'orientation que je dois faire d'un nouveau, on a encore fait un "petit" oubli qui chambarde la planification de ma journée. J'ai l'impression de ne pas être respectée et je n'ai pas envie de me dépasser pour un boss qui n'est pas à son affaire. Je bogue; ça va passer!