La vie, si forte et si fragile à la fois. La souffrance humaine ébranle. Lorsqu'ébranlé, l'homme peut avoir deux réactions, s'écrouler ou se consolider. Qu'est-ce qui fait en sorte que certains s'écroulent et d'autres deviennent plus forts. Ne sommes nous pas tous égaux devant la souffrance? Tant de questions...
Hier, nous avons appris que la souffrance a gagné sa bataille face à un collègue, qui épuisé a mis fin à ses jours. Depuis, cette souffrance s'empare de ceux et celles qui étaient proches de lui comme une épidémie. Nous devons garder l'oeil ouvert, dépister ceux qui pourraient s'effondrer sous le poids de la souffrance, éviter la contagion.
Parfois, l'Homme qui m'accompagne me lance à la boutade lorsque je dois aller travailler: "Va donc sauver des vies!". Je ne sauve pas des vies, j'essaie simplement de faire en sorte que les gens, devant la souffrance, ne s'écroule pas. Lorsque les premières briques tombent, l'écroulement devient rapidement inévitable, le choix de mourir pour arrêter la souffrance se cristallise. Je ne suis pas un super héros qui peut retenir un gratte-ciel d'une main et colmater une fissure dans un barrage de l'autre. Je suis comme tout le monde, ébranlée par la souffrance lorsqu'elle se pointe. J'ai, jusqu'à maintenant, réussi à sortir grandie de chacune des souffrances qui m'ont assaillie. L'espoir est ma clé. Croire à un monde meilleur, à des moments d'accalmie. Croire à l'utopie d'un monde sans souffrance.
mercredi 17 septembre 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire