mercredi 7 mai 2008

une crise de non-jalousie

Cette fin de semaine, l’Homme qui m’accompagne a semblé surpris que je porte doucement à son attention une jolie jeune femme qui montrait ses dentelles au grand jour. Il ne savait plus où poser son regard, de peur qu’en regardant à son tour, il fournisse les justifications d’une crise de jalousie sans fin. Cet épisode m’a fait réaliser combien la relation que j’entretiens avec l’Homme qui m’accompagne n’est en aucun point comparable à mes relations antérieures. Il est vrai qu’avant, si j’avais surpris, ne serait-ce qu’une nanoseconde, le regard d’un de mes princes lorgnant vers la cuisse d’une autre, j’aurais paniqué. Mais, cette fin de semaine, j’étais amusée par la situation. Comme si je n’avais plus peur. J’étais sereine. L’image qui me vient est celle du cancéreux devant la mort, qui l’accepte et part sans houle. C’est peut-être une mauvaise image, parce que le cancéreux vit dans un monde de souffrance, alors que mon couple est un monde de plénitude. Mais c’était comme si, une fois en haut de l’Everest, on ne peut que savourer la chance d’y être, apprécier le paysage et redescendre. Ça sonne bizarre, je le sais! Ce que je veux dire dans le fond, ce n’est pas que j’aurais accepté que l’Homme qui m’accompagne parte avec la femme aux dentelles, mais que ma confiance envers lui, envers la force de notre relation était plus grande que ma peur de tout perdre.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sage Cendrillon.
J'aspire à atteindre, un jour, cet état de sagesse. :)