mardi 8 avril 2008

comme une partie de cache-cache avec le malheur

Le Philippe B nouveau est arrivé [pour Coloc: il est gris charbon, vert gazon et bleu ciel; tu crois que ça pourrait faire une belle cuisine?]. La neige fond. Le manteau d'hiver est dorénavant trop chaud pour être porté. Dans deux semaines, je serai de retour sur le poste de travail tant convoité. L'Homme qui m'accompagne arrive encore à m'épater: il est le seul homme sur Terre avec qui j'ai réussi à faire à manger sans qu'une chicane éclate, sa pensée croise la mienne de plus en plus fréquemment et il m'arrive, même dans une épicerie, dans une salle d'essayage et dans un sous-sol familial, de prendre conscience de la chance que j'ai de partager sa route. J'ai trop de livres dans ma montagne de non-lus et de moins en moins sur mon pèse-personne. J'ai pas de nouvelles de papa Moderne (pas de nouvelles, bonnes nouvelles) et le reste de la petite famille va bien. J'ai passé l'après-midi assise dans mon lit, à écouter de la musique, à rouler des sous, à créer des phrases et à sommeiller. J'ai beau chercher, je ne me souviens pas d'un moment dans ma vie où je me suis sentie aussi bien.

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